Dimanche 13 juin 2010, huit heures trente du matin, sous un ciel encore brumeux, au cœur du village, place de la mairie, des voitures se garent, des randonneurs encore mal réveillés se regroupent, ils s’apprêtent à vivre une journée mémorable à Cendrieux, "la balade de l’Empereur", 13,5km avec comme point d’orgue une rencontre avec l’histoire de France impériale en la visite du château de la Pommeraie par M. Napoléon Baudouin de Witt descendant de Jérôme Napoléon Bonaparte frère de l’Empereur.

Au bout de quarante minutes de route sinueuse, le train des équipages d’Agonapied arrive à Cendrieux ; face à la mairie les derniers renforts sont là, prêts à grossir les rangs de la troupe des marcheurs.
De champs de fraises en champs de maïs, à travers les vallons et forêts, parfois interrompus par un jeune lièvre effarouché ou la recherche d’un chien perdu dans les blés, les randonneurs avalent côtes et sentiers à l’écoute des bruits de la nature accompagnés de temps en temps du chant des grenouilles.
Après 4 heures de marche ponctuée d’arrêts boisson, de pauses "fraises", le tout dans une franche gaieté, les 24 participants retrouvèrent leurs véhicules pour rejoindre le lieu de pique-nique face au château de "la Pommeraie" et son Musée Napoléon.
Allongés sur l’herbe fraîchement coupée, nos randonneurs dégustent leur repas, s’offrant ainsi un réconfort mérité après une balade sous un soleil bienveillant.

Vers 14h30, l’hôte des lieux vint dissiper la torpeur digestive de notre assemblée. Après une part de gâteau fort appréciée, il nous invita à nous rassembler devant la grille du château en prélude à sa visite et à la découverte de la "Légende Napoléonienne".
Devant l’arbre généalogique de la famille impériale, les oreilles sont grandes ouvertes, puis les salles s’enchaînent, dévoilant là des souvenirs d’une bataille, là des bibelots ou statues de l’Empereur, ici encore des toiles de maîtres représentant Napoléon ou un de ses descendants. L’histoire se déroule au fil des salles et des objets. Le siège de Toulon, l’Egypte, l’Italie et le Grand St Bernard, Austerlitz, Schönbrunn, Wagram, la Moskova, Auerstadt, Leipzig, la campagne de France, le code civil, le sacre et Waterloo…, la légende déploie sous nos yeux le souvenir d’un passé révolu.
Du premier empire il suffisait de faire un bon dans le second. Le souvenir de Napoléon III et d’Eugénie, hante également cette belle demeure. Meubles et vaisselles y trônent en place d’honneur dans la vaste salle à manger. Rapportés d’Angleterre où l’exil les y avait contraints après la défaite de 1870. Précurseur d’un progrès social naissant, avec l’industrialisation du pays, l’œuvre inachevée du neveu de Bonaparte nous est livrée comme un lègue de l’histoire.

Le temps passa trop vite et il fallut rejoindre notre village. Durant la randonnée la nature généreuse mit dans nos sacs cèpes et girolles ; le soir venu nous nous retrouvâmes presque tous ensemble aux basses Veyrinas autour de l’omelette aux champignons.

Un grand merci à tous les participants venus des environs et de plus loin encore pour cette excellente journée.

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