"Merci" à Intermarché, au salon de coiffure Art et Beauté, à la boulangerie Boisseau, aux entreprises chapeloises Félix (tourneur sur métaux), Blanc (architecte), Testut (vente directe de viande), merci aussi à la CAP (subvention) et à la ferme Charmarty dont nous devrions reparler prochainement dans les pages du site Internet du village www.gonaguet.com... 

        Et après le rappel des règles et de l'organisation de la soirée, c'est parti ! 
Le silence s'installe, sur fond de...soufflerie (la machine prêtée par le Comité des fêtes et qui tient lieu de pioche...), ponctué par l'annonce des nombres qui sortent de la fameuse machine... 
Silence, encore silence, toujours silence... 
Au fur et à mesure, quand la partie dure et que peine à se gagner la ligne, les deux lignes ou le carton plein, s'installe aussi, après chaque annonce du nombre tiré, un "oh !" de dépit, tel un rituel... 
Puis, tout à coup, comme un coup de fusil : "Quine !". Un, parfois deux ou trois ou même quatre joueurs terminent ensemble et le font savoir. Mais un seul sera gagnant et c'est le sort qui départagera... Certains lèvent même un panneau STOP, remplacé pour l'occasion par le mot QUINE ! On est organisé ! 

        Pour l'heure et pour la première ligne de la première partie, c'est Adrien qui termine, seul. Il n'a que 7 ans ! Le plus jeune peut-être...et le premier gagnant ! Et c'est un filet garni que l'enfant remporte. De quoi, sans doute, faire plaisir à sa mère... 
Prestement, Michel ou Magali, les préposés à la vérification, se précipitent et, couvrant le brouhaha qui s'est à nouveau imposé, viennent énoncer les nombres gagnants, immédiatement vérifiés par staff de la logistique : Stéphane et les deux Jérôme... 
Et c'est reparti, ainsi de suite pendant 14 quines + une partie spéciale jouée carton plein. Il y aura ainsi plus de 40 jeux, plus de 40 gagnants, plus de 40 coups de stress et d'espoir passionné. Sans compter le tirage de la bourriche... 
Il y aura aussi l'entracte, coup de feu pour l'équipe "buvette" : Laurent, Pascal, Pedro et Magali à pied d'œuvre...

        Et, le saviez-vous, la passion pour les jeux de LOTO est inscrite dans l'histoire [ cliquez ici ].
"C'est notre sortie confiera cette famille de joueurs, visiblement des habitués du genre. On ne fait que ça, comme sortie. Et comme je n'aime pas la belote..." 
Et l'on déniche même quelques talents parmi les joueurs... Telle cette mère de famille, accompagnée de ses deux (grands) enfants et qui a installé devant elle un demi-mètre carré de grilles ! Grilles qu'elle aura mis trois quarts d'heure à choisir (elle était la première à arriver). Avec autant de grilles devant soi, n'importe quel joueur aurait du mal à repérer les nombres et serait rivé sur ses cartons pour n'en perdre aucun. Au lieu de cela, ne voit-on pas cette femme, nez en l'air pendant les tirages, revenir presque négligemment à ses cartons pour placer ici ou là, un, deux ou trois jetons sans parcourir son jeu pour autant... Intrigué, j'apprends que cette personne a mémorisé ses grilles ! Et, comme si cela ne suffisait pas, elle a aussi mémorisé les grilles de ses deux enfants et est capable de jouer, à elle seule, à la place de dix joueurs ordinaires ! Une prouesse à mettre dans le livre des records... 
"Je joue au LOTO depuis que j'ai une vingtaine d'années et c'est petit à petit que je me suis rendue compte que j'avais ce don. Je joue parce que c'est le seul plaisir que j'ai, avec mes filles..." 

        Et les organisateurs dans tout ça ? 
"Ce n'était pas évident partagera Julie, la secrétaire du club. Nous avons été bien aidés par le Comité des fêtes et nous les en remercions. Nous espérions 150 personnes au minimum et nous en avons un peu plus : nous sommes contents ! 
En fait, nous avions investi tout notre budget dans ce LOTO, y compris les subventions, en se disant : ça passe ou ça casse..." 
Un coup de poker en quelque sorte, coup de poker réussi : la seule vente des cartons a couvert les frais engagés... La buvette et la bourriche, ce seront des bénéfices nets. Et c'est tant mieux et tout à l'honneur du club de foot de La Chapelle que d'avoir pris ce risque, preuve de sa maturité et de sa vitalité. 
Un de ses joueurs, habitant St Astier et auprès de qui je m'étonnais de son engagement dans notre petite commune rurale éloignée, me confirmait ce que nous savions déjà : "Si je joue ici, c'est à cause de l'ambiance, de la convivialité vécue..." 
Là est la spécificité de ce club, là où d'autres mettront le résultat, l'exploit sportif avant l'amitié dans le jeu... 

        Souhaitons une bonne et heureuse saison à l'Étoile Sportive Chapeloise et souhaitons-leur de pouvoir témoigner que sport et amitié peuvent encore se conjuguer, au moins dans nos petits clubs, là où ailleurs, hélas, argent et violence salissent si souvent cet esprit sportif dont nous rêvons naïvement encore parfois dans notre société vouée au dieu profit... 
Le bonheur est, plus que jamais, à redécouvrir à sa source...