Vous l'aviez compris, il ne s'agit pas de petits fours de pâtissier, mais des derniers fours à pain
qui subsistent sur la commune... Jusqu'au début du XXème siècle, beaucoup de nos fermes vivaient en grande partie en autarcie, produisant l'essentiel de l'alimentation nécessaire à la famille. À cette époque, chaque ferme ou chaque hameau possédait son fournil. On y cuisait le pain une fois par mois en hiver et deux fois en été. Le four était chauffé 3 à 4 heures avec des fagots. On retirait alors les braises et les cendres. Les tourtes de pain y étaient enfournées à l'aide d'une longue pelle. On profitait parfois de la chaleur mourante pour y faire cuire des tartes, pour y mijoter certains plats ou encore, pour y faire sécher des prunes... Les derniers fours se sont éteints vers 1920...
Ces fours abandonnés sont les éléments architecturaux de nos fermes les plus menacés... |