Fête de fin d'année 2012-2013

                 Les enfants au centre des préoccupations : une fois n'est pas coutume* , c'est bien ce qui a présidé à l'organisation de la fête de fin d'année en ce 31 mai 2013, tout à l'honneur d'une équipe enseignante soudée et dynamique, souriante et enjouée, et de l'association Récré'Action (section de l'Amicale Laïque).


    

                 Dans le cadre familier de l'école, des jeux, encore des jeux, dans une atmosphère de liberté ludique : ici un jeu de quilles, là un jeu d'adresse, là encore un jeu de "pêche au canard" pour les plus jeunes et j'en passe... Autant d'occasions pour que se forment spontanément des petits groupes éphémères d'écoliers, s'auto-organisant l'espace d'un moment de bonheur de jouer ensemble. Un vrai apprentissage au "vivre ensemble en société".

    

      

            Et l'on entendait parfois Muriel ou Frédérique lancer au micro quelques jeux d'équipes, course en sac, course en échasses ou tir-à-la-corde...
Rien d'extraordinaire donc, à première vue, mais pour une fois, le maître et les maîtresses faisaient vraiment jouer et y prenaient plaisir : et ça, ça n'a pas de prix. Il n'y a, sans doute, pas meilleure motivation pour retourner plus tard aux livres et cahiers, leçons et devoirs que d'avoir pris ainsi autant de plaisir à vivre à l'école...!
Un peu à l'écart, mais fort entouré, Sébastien arbitrait un lancer de témoin et notait scrupuleusement les points obtenus par les petits joueurs, tous désireux de donner le meilleur d'eux-mêmes...pour gagner, bien sûr !

On notera une mention spéciale pour la fameuse course aux chaussettes consistant à réunir un maximum de paires de chaussettes piochées dans un foutoir de chaussettes dépareillées... Simple et géniale idée.

        


                 L'alimentaire, cet élément attractif incontournable, n'était pas totalement absent puisqu'un étal gourmand s'offrait aux petits comme aux grands : parents et membres de l'association avaient préparé de délicieuses pâtisseries faites maison, seule note financière dans cette fête gratuite. Mais un peu d'argent, il en faut toujours et ce sera essentiellement le bénéfice du repas-paëlla qui emplira la caisse. "Cet argent sera intégralement destiné au financement des sorties scolaires" tient à me préciser Muriel OLASO, la directrice de l'école.
Pour les enfants, donc.


                 Mais la cerise sur le gâteau fut encore ailleurs : dans l'art de...faire jouer les grands. Les parents j'entends. Et les parents, parfois pressés par leur progéniture, ont joué le jeu : tir à la corde, toutes générations confondues, efforts, rires, roulades dans l'herbe et personne pour dire "fais pas ci, fait pas ça, te salis pas"...
Faire participer les familles : un objectif annoncé, sans aucun doute un ciment de la réussite de l'école qui, avant d'être une réussite purement scolaire, se doit d'être une réussite "sociétale", celle de l'enracinement de l'école et de la famille dans une société véritablement humaine et fraternelle, à l'inverse de l'individualisme et de la concurrence qui, hélas, sont trop souvent présentés comme le seul mode d'un vivre ensemble dénaturé.




      


      

                 Cet après-midi-là laissera des traces de bonheur dans les cœurs et sur les visages des enfants que l'on retrouvera, le soir, au Foyer rural : ils étaient là, attablés ensemble, réjouis et véritablement heureux. Une centaine de couverts, moitié parents, moitié enfants, pour une paëlla-fiesta, spécialité bien connue d'Ariane GOMEZ, vous savez, la Chapeloise qui met de la fiesta dans vos assiettes, ici ou là et quand vous le lui demandez... L'école du petit village qui est le nôtre a su valoriser la richesse et le savoir-faire local, une démarche, hélas, trop rare. Bravo à elle !



      

                 Et, bien sûr, ce fut l'équipe pédagogique elle-même qui su se retrousser les manches, après avoir organisé l'affaire, pour servir estomacs affamés et gorges asséchées, tout de jaune et rouges habillée, paëlla oblige...

      

      

                 Un pas de valse réussi entre enseignants et parents, au profit des enfants, un pas de nature à mieux se connaître, à mieux s'apprécier, à mieux se respecter, à mieux travailler ensemble pour le bien des enfants et celui d'une école que l'on désire souriante autant que laborieuse, détendue autant qu'exigeante où le maître reste un maître, l'élève, un élève et le parent, un parent.
                 Une manifestation certes à renouveler...







* Je fais allusion, ici, à la fameuse réforme des rythmes scolaires qui, comme de nombreuses autres avant elle, tout en prétendant mettre l'enfant au cœur du système éducatif, n'est qu'un prétexte à viser d'autres objectifs fort éloignés du bien de l'enfant... Non seulement cette réforme est quasi-inapplicable en milieu rural, mais elle crée tensions et divisions sur fond politique, s'avère, dans les faits, peu adaptée au rythme biologique (pic d'attention : 9h-11h et 14h30-16h) et se concluera, si son application perdure, à moins de sommeil pour l'enfant (levé 5 jours d'affilée)... Parions qu'elle sera abrogée dès la rentrée 2014 !

retour au texte




 Pour revenir au menu, réduire ou fermer la fenêtre.