Cette maison forte, un temps en ruine, est devenue la propriété de M. et Mme ESTRADE, en 1963.
en 1950
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en 1963
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Quelques années auparavant, avant que son toit ne s'effondre...
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Elle a fait l'objet d'une complète restauration qui lui a restitué une âme, d'une nature qui a, cependant, évolué :
la couverture, au XVIIème siècle à la Mansard (deux pentes sur les quatre côtés), n'a pas été restaurée
à l'identique, mais c'est une toiture à deux pentes entre les deux murs pignons qui a été réalisée, donnant à la bâtisse
un aspect peut-être plus léger, moins périgourdin et davantage renaissance...
Elle diffère de ses semblables par l'organisation de son plan. Elle a bien deux pièces par
niveau mais, contrairement aux habitudes périgourdines qui logent volontiers les tours
circulaires d'escaliers à l'extérieur de la maison, ici, son escalier en pierre, en vis,
est logé à l'intérieur et au centre,
derrière la porte d'entrée.
Quatre bretèches, également hors normes, étaient installées, non aux quatre angles, mais
au centre des façades et des murs pignons, protégeant ainsi tous les côtés. Seule, celle
qui domine la porte d'entrée à l'est, demeure, alors qu'il ne reste des trois autres
que les corbeaux qui les soutenaient.
A l'ouest, elle devait être un peu décentrée vers le sud, mais il est difficile d'en juger
car une terrasse a modifié la pente du terrain devant cette façade qui ne devait avoir,
à l'origine, que de très petites ouvertures en hauteur.
Des cheminées sont agrippées au mur central, très épais derrière l'escalier, et sortent
dans une seule souche centrale.
Entre les Andrivaux et Mensignac, la maison noble du Genest
dans son environnement rustique de forêts et de bois,
sauvée de la mise à sac.
Vers 1630, Gabriel ROUX, sieur des Combes, épousa
Jeanne de Talleyrand.
Un de leurs fils, Daniel Roux, écuyer, prendra le nom de sieur du Genest et
habitera ensuite à Saint-Front-la-Rivière, au château de Lusson-Saulnier.
Il épousera, vers 1657, Jeanne de la Morinerie. Au cours des XVIIème et
XVIIIème siècles, les liens durent se poursuivre entre les Roux de Lusson et les
Talleyrand puisqu'en 1765, à Saint-Front-la Rivière, une
Marie Roux de Lusson aura pour parrain Gabriel-Marie Talleyrand
"Comte du Périgord, Prince de Chalais, Marquis d'Excideuil et de Théobon,
Comte de Grignols, Baron de Mareuil, Yviers et autres places, Grand d'Espagne de 1ère classe,
Gouverneur pour le Roi de la province et duché du Haut et Bas Berry,
Menin de Mgr le Dauphin, Maréchal des Camps et Armées du Roi..."
Encore en passons-nous dans l'orgueilleuse litanie des titres !
La difficulté commence quand il s'agit de préciser quel était ce rameau des
Roux de Lusson. Bien que d'excellente noblesse, il semble qu'ils fussent de petite
bourse : robe et épée, mais sans grande fonction, du moins pour la branche
du Genest, car d'autres branches, implantées à Nontron, à Reilhac,
près de Champniers, à Jumilhac-le-Grand, et à Saint-Pardoux-de-Mareuil
semblent avoir eu des alliances importantes, notamment avec les du Lau.
Aussi bien a-t-on tout loisir d'imaginer, au Genest, un bon gentilhomme campagnard,
riche d'honneur, pauvre d'écus, chassant interminablement le lièvre dans le bois de
Chancelade, la forêt de Feytaud ou les futaies de Mensignac.
Bien qu'il eût épousé une Talleyrand, il ne paraît pas qu'il eût épousé une
grosse dot, à en croire la modestie de sa demeure.
Comme on regrette qu'un livre de raison ou que quelque liasse d'archives ne nous ait
pas conservé sa physionomie.
Mais où sont les parchemins d'antan ?...
d'après Jean Secret
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