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Le terme de "ferme dîmière" ne correspond peut-être pas à la réalité historique de cette bâtisse.
En effet, les fermes dîmières étaient des entrepôts destinés à stocker l'impôt en nature qui constituait la dîme, impôt ecclésiastique payé par les paysans pour l'entretien du clergé. Elle portait sur les fruits de la terre et des troupeaux. Elle était prélevée sur toutes les terres, quels que soient le rang ou la religion de leurs possesseurs. La dîme était quérable, c'est à dire qu'un préposé allait chercher le produit de la dîme aux champs, au pressoir, au cellier, à l'étable. Il lui fallait donc avoir recours à un chercheur de dîmes ou paulier ou encore décimateur, ancêtre du... percepteur ! En théorie, la dîme était d'un dixième du produit des terres mais, souvent, elle valait un peu moins soit de 7 à 8%...

Cette bâtisse aurait peut-être été une ancienne ferme dîmière, restaurée au XIXème siècle par quelque riche bourgeois de Périgueux qui l'aurait enrichi de fenêtres à meneaux, cheminées, éviers, escaliers et autres éléments architecturaux propres aux résidences de campagne, la sauvant ainsi d'une ruine certaine...
Rien n'est moins sûr !
Seule, la grandeur massive de cette construction plaide en faveur de la ferme dîmière...

Toujours est-il qu'en 1909, elle fut la propriété de la famille Deschamp, ancêtre de la très ancienne famille Simon, bien connue des Chapelois. Elle avait, à cette époque, l'aspect extérieure qu'elle a encore aujourd'hui...
Elle devint ensuite la propriété d'une fille Deschamp, devenue Simon et grand-mère... À son décès, 8 familles l'ont conservée en indivision.
Elle a alors été louée plusieurs fois, en particulier à M. Champagne dans les années 50, à Melle Raymonde Pougnac dans les années 60...
Jusqu'à sa vente au début des années 70 "aux filles de Merlande", ainsi appelait-on les deux femmes parisiennes venues s'installer dans "le logis du prieur" de Merlande, lesquelles remirent à neuf la toiture du bâtiment...
Au décès de l'une d'entre elles, la bâtisse passa en plusieurs mains jusqu'à aboutir en des mains... américaines !



Il s'agit d'une propriété privée qui ne se visite pas.





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