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       La terrible tempête qui a secoué la région, le soir du 27 décembre 1999, n'a pas épargné la commune de La Chapelle Gonaguet.

       Il faudra beaucoup de temps pour réparer les dégâts et oublier ces longues journées sans électricité, sans téléphone et pour certains, sans eau.

       La population n'a retrouvé un quasi retour à la vie normale qu'après deux longues semaines...

       Les nombreux dégâts causés aux lignes électriques et téléphoniques par les chutes d'arbres tout au long du réseau, expliquent largement la longueur inévitable des réparations, d'autant plus que notre commune est située au centre de l'alimentation qui la dessert en moyenne tension, depuis Brantôme jusqu'à Coursac. Il fallait donc rétablir l'électricité de part et d'autre avant que les équipes EDF puissent intervenir chez nous.

       Heureusement, la solidarité et l'entraide se sont manifestées. Nombre de Chapelois bénévoles, agriculteurs, entrepreneurs, particuliers, sont intervenus spontanément pour dégager en un temps record l'ensemble des voies de communication ainsi que les lignes électriques. Dès le mardi matin, notre Maire, Jean-Yves GUIDOUX, mobilisait une équipe afin d'ouvrir les voies de communication qui desservent la commune. Rapidement, un élan de solidarité naissait. Pendant près d'une semaine, cette équipe, associée de volontaires, partait, tronçonneuses en main, sur le terrain. Plus de quarante volontaires chaque matin !




       Toutes ces personnes ont été remerciées pour leur courage, leur persévérance, leur solidarité ainsi que les nombreuses personnes qui ont prêté des chauffages, apporté des bougies, du pétrole, préparé des repas pour les agents EDF ou se sont proposées pour les héberger... Elles ont ainsi contribué activement à rompre l'isolement de tous.

       La population a également été remerciée. Elle a su garder son calme et faire preuve de patience. En de telles circonstances, la magie n'existe pas !

         

       Une distribution de bougies, de piles électriques, de chauffage d'appoint, de gaz et de pétrole a eu lieu à la mairie tous les jours, samedis et dimanches compris. Les besoins de chacun pris en compte pour solutionner le ou les problèmes au plus vite. La sécurité et l'apport d'un soutien moral a été le souci majeur de la municipalité pour les personnes âgées, fragiles ou isolées. Des tournées de visites, dans tous les hameaux, étaient programmées et quotidiennement assurées par nos élus.

       Ces marques d'attention n'ont pas laissé la population insensible. Celle-ci a d'ailleurs manifesté sa reconnaissance de différentes façons.


       Cependant, il s'est aussi trouvés quelques Chapelois qui, loin de se sentir concernés par la solidarité nécessaire en pareille circonstance, ont montré des manifestations d'humeur, habitués qu'ils sont à tout exiger pour leur seul confort et plaisir... Certains stockèrent, d'autres ont même recherché leur profit, aucun ne s'est préoccupé du voisin, imprégnés de cette culture "moderne" qui place l'envie sur le trône et fait fi de l'autre si aucun intérêt ne conduit à se tourner vers lui !

       Cette tempête est venue nous rappeler que, face à l'épreuve, l'homme est souvent le dernier, et le seul recours. En sacrifiant une génération d'arbres, la nature a rappelé qu'il fallait planter pour les autres, que vivre, c'est donner. C'est cela, le sens de la vie.

       On dit toujours que le temps passe vite. Deux semaines sans électricité, téléphone, eau paraissent une éternité. Un rebord de fenêtre servant de réfrigérateur, du linge lavé à la main et à l'eau froide, le manque de bougie qui nous envoyait au lit dès 21 heures en anorak et chaussettes... Une manière bien malgré nous d'ouvrir la porte aux années 2000...


une équipe de bénévoles de la commune, lors de la tempête de 99,
dégageant les passages sous les lignes électriques
pour une intervention plus rapide des agents EDF...






























LES CHIFFRES DE LA TEMPÊTE

C'est un véritable ouragan qui a dévasté notre région dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999. On accorde en effet cette appellation à une tempête dont les vents atteignent force 12 sur l'échelle de Beaufort, c'est à dire 118km/h. Or Météo-France a relevé des vents soufflant à 194 km/h à Royan, 162 km/h à Rochefort, 173 km/h au Cap Ferret, 158 km/h à Cognac,
148 km/h à Bergerac et Arcachon, 120 km/h à Périgueux et Agen.

Ce sont 220 000 usagers qui se sont retrouvés dans le noir,
3000 poteaux électriques à remplacer,
227 700 km de lignes électriques à rétablir,
une facture immédiate de 4 à 5 milliards de francs
et de près de 1,5 milliards d'euros sur 3 ans...


voir aussi
"Opération tempête en Aquitaine"



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