Ferdinand LALET des Forêts
agriculteur, coiffeur et musicien à ses heures...
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Lorsque j’étais petit, avant mes 8 ans, nous habitions à Lespinasse basse vers le Pas de l’anglais.
Régulièrement, mon père m’amenait sur sa Motobécane 125 jusqu’à Laroche-Beaulieu, où se trouve le Collège maintenant, qui
n’était alors qu’une ruine ravagée par les ronces...
Là, nous posions la motocyclette contre un arbre pour terminer à pieds par le chemin de bois, jusqu’aux Forêts. Il fallait économiser
l’essence !
Nous arrivions alors dans cette grande maison étrange...
À l’intérieur, il y avait une forte odeur de fumée qui prenait à la gorge ; il n’y avait qu’une petite lampe pour éclairer cette grande
cuisine, c’était très sombre.
M. LALET m’impressionnait beaucoup, car il n’avait qu’une jambe valide et se déplaçait dans la maison à l’aide de béquilles en bois,
comme celles que l’on voit dans les vieux films.
Peu de gens payaient la coupe de cheveux ; ils restaient même manger parfois si la table était mise. M. LALET et sa femme étaient de très
braves gens.
Ils ont beaucoup aidé les réfugiés Espagnols, comme mon père et sa famille. Il faut dire que ces Espagnols chassés par la sauvagerie
Franquiste, après un passage de 3 ans dans les camps de concentration (Argeles, Agdes, …) puis un temps à l’abbaye de
Chancelade, ont habité
la ferme de Lansinade (la maison n’existe plus) ;
ils étaient donc voisins et se sont longtemps aidés aux travaux des champs...
C’est un vibrant souvenir que le webmaster de ce site Internet remue, là, en publiant cette photo d'archive...
Jean-Jacques LAUNES
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