Si vous arrivez directement sur cette page, pour ouvrir le site principal, cliquez ici ! |
pour revenir au menu, réduire ou fermer la page |
Les registres paroissiaux, dès 1662, portent " paroisse de Notre Dame de la Chapelle Gonaguet " et paroisse " Sainte-Marie de la Chapelle Gonaguet ". Deux patrons sont indiqués sur la cloche qui date de 1807. On y lit : marraine Dame Marguerite Labrousse, patronne principale : l'Assomption de la Vierge, patron secondaire : Saint-Michel , Napoléon Bonaparte, Empereur des Français, Mathieu Mazeau Maire, Martin fondeur 1807. Cette cloche pèse environ 600 kg. Elle a été fondue avec le bronze provenant des canons enlevés aux Autrichiens par Napoléon lors de la victoire d'Austerlitz, le 2 décembre 1805. Le retable de chêne du XVIIème siècle, classé monument historique, a été remarquablement restauré. Il comporte quatre colonnes à chapiteaux, quatre statues ( deux évêques et deux anges, dont saint Michel ) et quatre tableaux. Le tableau central représente la crucifixion, le tableau supérieur représente saint Michel et les deux tableaux latéraux représentent, à gauche sainte Barbe, et à droite sainte Radegonde. Le grand tableau central comporte, à sa base, le blason de d'ALESME de la BLEYNIES de la ROCHE des BRUNIES de la CHAPELLE GONAGUET.
Cette famille, connue dès le milieu du XVIIème siècle, a produit un grand nombre de personnages distingués dans la magistrature, à Bordeaux. Elle a donné 4 Maires à Périgueux, tel Jean d'ALESME, de 1620 à 1624 Conseiller du Roi au siège Présidial et Sénéchal de Périgueux. La famille d'ALESME a fait ses preuves devant M. Chérin fils, pour les Écoles Royales Militaires ; elle a été maintenue et a voté aux Etats Généraux de 1789, dans l'Ordre de la Noblesse. À la Révolution, le presbytère fut vendu le 30 mai 1791 à Jean BOYER pour la somme de 900F. La restauration religieuse se fit sous Bonaparte. Les presbytères sont remis aussitôt aux curés et desservants. Les premiers ecclésiastiques revenus dans les paroisses, dès la liberté rendue au culte, revendiquent la fonction d'instituteurs pour bénéficier du logement. Ils y mèneront une vie de pauvreté, le gouvernement assurant, parfois, un minimum de traitement de 260Frs. C'est ainsi que le curé SOLLIER quittera La Chapelle où on ne lui sert pas le traitement promis. Aussitôt, le curé BARDY, de Lisle, le remplace... car lui-même s'éloigne de Lisle où on ne lui a rien acquitté ! Le dernier curé résidant à la Chapelle, l'abbé Jean-Jules IMBERT, habitera dans l'actuelle mairie (presbytère de l'époque). Après son départ, le clocher de la Chapelle Gonaguet sera desservi par le curé de Mensignac. Était-ce en souvenir d'autrefois ? Je ne sais, mais toujours est-il que, pendant des années encore, le curé de Mensignac séjournait chaque année dans l'ancien presbytère, à Noël, à l'occasion de la messe de minuit... Après le départ du curé IMBERT, ce bâtiment sera loué. C'est ainsi que Jacky DUPONTEIX, des Reyssoux, y naîtra, ses parents étant locataires de ce bâtiment de 1946 à 1956. Gilbert DUPONTEIX, son père, sera secrétaire de mairie de 1945 à 1964 (voir page des chapelois d'antan). Et le petit Jacky fera office d'enfant de chur jusqu'à ses 16 ans...pour 20 cts ! Le 15 novembre 1820, l'Ordonnance du Roi ( Louis XVIII ) autorise l'acquisition d'un terrain appartenant à Mme Veuve SEGUY pour y transférer l'actuel cimetière, moyennant 140F. Celui-ci sera agrandi en 1953, puis à nouveau en 1985, sur un terrain que M. de BROVES cèdera à la commune pour le franc symbolique. De 1943 à 1946, M. COURNIAC assurera le service de fossoyeur, puis, de 1946 à 1965, ce sera M. Henri GADEAUD. Le temps n'est pas si lointain où le corbillard emmenait les morts à leur dernière demeure. C'était un corbillard noir et blanc, orné de pompons argentés. A l'intérieur, une caisse en bois renfermait le cercueil que l'on faisait glisser avec un bruit sinistre. Un drap mortuaire, passablement verdi, recouvrait l'emplacement du corps. Le corbillard était tiré par le cheval poussif de M. DESJEAN, puis de M. LAFORCE et enfin, de M. RAPNOUIL. Les "Hue ! " scandaient le grincement des roues. La famille et les amis suivaient à pied. Lorsque le mort venait d'un hameau voisin, il fallait parcourir plusieurs kilomètres, l'été, sous un soleil de plomb, l'hiver, sous le froid piquant ou la pluie battante... Cette coutume disparut... avec la mort du dernier cheval, en 1953. Le corbillard fut vendu 500 F, dans les années 70, pour libérer le local à côté de la halle... A la disparition du cheval, une décision s'imposait : M. BAUGIER accepta de conduire les morts dans la voiture dont il se servait pour livrer le pain, entre deux tournées, jusqu'en 1957, date à laquelle M. Abel GADEAUD prit la relève... C'était M. BEYNEY, de Bussac, qui fournissait les cercueils. Et ce n'est qu'en 1965 que M. DESMOULIN, Maire, signa une convention avec les Pompes Funèbres Générales de Périgueux.
* Elie Joseph DUCHASSAING DELASSALLE fut inhumé dans l'église en 1738. * Claude LAGRANGE fut inhumé, lui aussi, dans l'église en 1758. * Quant à Gaston SOLHIER, natif de Périgueux, insermenté, il s'exila en Espagne en 1792. Il revint plus tard et, devenu chanoine honoraire de Périgueux le 2 février 1822, mourut le 13 mai 1836. La paroisse sera ensuite administrée par les abbés PIGOT, MENU, HUGON en 1947 et MAJDA en 1968, tous curés de Mensignac. Le Père HUGON était un homme aigri, bougon, désagréable et qui laissera des souvenirs cuisants aux enfants du catéchisme. Et si l'on ne se souvenait plus que Dieu est Amour, il vous en tombait deux sur les joues qui étaient sensées vous rafraîchir la mémoire !!! Lui aussi, traditionnellement, partageait un repas par mois avec les HOMERY, à Porchère... Le Père MAJDA, lui, fut plus doux et moins expéditif, fort heureusement. Il décèdera le 6 juin 2000. Ce sont les chanoines de Saint-Augustin de CHANCELADE qui assurent les offices à La Chapelle. Depuis 1997, le diocèse de Périgueux a remodelé les paroisses. LA CHAPELLE GONAGUET, avec les communes d'AGONAC, BIRAS, BUSSAC, CHAMPCEVINEL, CHANCELADE, CHÂTEAU L' ÉVÊQUE, EYVIRAT, MARSAC, MENSIGNAC et SAINT-FRONT D'ALEMPS forment une seule paroisse : " Saint-Vincent sur Beauronne ". A propos de l'abbé IMBERT, le Maire propose au Conseil Municipal, en 1919, de lui voter une subvention de 65F pour l'aider à ériger une plaque commémorative aux morts de la grande guerre, plaque que l'on peut toujours voir à l'église. En 1920, le Maire expose au Conseil Municipal que le brave curé IMBERT n'a pas payé le montant du loyer du presbytère au cours des années 1915, 1916 et 1917, pendant qu'il était... mobilisé ! A l'unanimité, le Conseil Municipal décide d'annuler cette dette de... 25F. Les liens cordiaux entre Église et État ne s'arrêtèrent pas là, puisqu'en 1935, l'Évêque de Périgueux, Monseigneur GEORGES LOUIS, est venu en visite officelle à La Chapelle Gonaguet... Monseigneur GEORGES LOUIS, prédécesseur immédiat de Mgr PATRIA, a été évêque à Périgueux de 1932 à 1965. En 1998, le diocèse de Périgueux a remodelé les paroisses. Depuis lors, LA CHAPELLE GONAGUET, avec les communes d'AGONAC, BIRAS, BUSSAC, CHAMPCEVINEL, CHANCELADE, CHÂTEAU-L' ÉVÊQUE, EYVIRAT, MARSAC, MENSIGNAC et SAINT-FRONT D'ALEMPS forment une seule paroisse appelée SAINT-VINCENT SUR BEAURONNE, en souvenir de l’ordination de saint Vincent de Paul à Château l’Evêque, en l’an 1600. En 1976, quelques travaux ont été réalisés sur la façade de l’église, mettant en valeur son portail en supprimant un auvent à l’entrée. D’autres travaux, au chevet de l’église, du côté du monument aux morts, ont permis la réouverture d’un vitrail qui avait été muré. Mais notre église, en son intérieur, aurait besoin d’une bonne cure de rajeunissement. Le temps impitoyable y creuse déjà ses sillons...
pour être ramenée dans l'église. Elle sera ainsi sauvée des intempéries qui la menaçaient. Il est dommage que ce lieu historique ne soit aujourd'hui laissé quasi à l'abandon. Il est vrai que la proximité d'une station d'épuration municipale, avec ses odeurs peu râgoutantes, ne prête pas à ré-habiliter ce lieu... voir aussi quelques photos d'époque Comme dans beaucoup de communes de France, subsistent encore aujourd'hui quelques croix, témoignage de la foi chrétienne de nos aïeux. Beaucoup, hélas, disparaissent dans la plus grande indifférence... Pour ramener la pratique religieuse, perdue après la révolution, l'Eglise fit appel aux missionnaires. Pour clôturer ces "missions", prêchées durant 8 jours à 6 semaines dans les paroisses, on plantait "une croix de Mission". Puis les missionnaires se firent de plus en plus rares et seront définitivement dispersés en 1960. En 1928, l'abbé DENIS a prêché une Mission à La Chapelle Gonaguet, d'une durée de 2 semaines. Cette Mission fit suite à ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui un audit au terme duquel l'abbé BERNARET déplora, pour les communes du canton de St-ASTIER, " l'abus de vin, de jeu, de bal, l'ignorance, les danses effrénées, le travail du dimanche, l'usure, le marché à Périgueux, les esprits assez froids, le trop de superstitions, l'indifférence religieuse "... Le Père ANGLADE est venu deux années de suite, en 1953 et en 1954. Ces Missions ont duré un mois entier chacune, ponctuées de prières et de réunions à l'église, de mimes de scènes d'Évangile que l'on jouait devant une assemblée... Les réunions étaient ciblées : parfois pour tout le monde mais parfois pour les hommes uniquement... Le Père ANGLADE allait de maison en maison apporter la Bonne Nouvelle et l'église était pleine. La croix de Porchère, fabriquée par Irénée JANAILHAC a été plantée en souvenir de ces deux Missions... Il y avait aussi les "croix de Rogation" qui pouvaient être plantées pour les Rogations, trois jours de prières et de processions précédant le jeudi de l'Ascension.
Pour clore l'inventaire des croix sur la commune de La Chapelle, il existe une relation entre une cérémonie à caractère laïque et religieuse. Il ne s'agit pas de l'implantation d'une croix, mais d'une colonne en fonte, haute de 15 pieds, plantée par les municipalités de BIRAS, BUSSAC, CHÂTEAU L'ÉVÊQUE et LA CHAPELLE GONAGUET au point précis où les territoires de ces 4 communes se rencontrent. Le 10 juillet 1870, Maires en tête de leurs administrés, Clergé des quatre paroisses, tous en recueillement et en prière se retrouvèrent pour la bénédiction de cette colonne. Cette cérémonie s'acheva sur un banquet fraternel regroupant de nombreux convives des 4 communes. Neuf jours plus tard, la guerre éclatait...
Et, pour terminer, voici QUELQUES VUES INTÉRIEURES de notre église...
M. Favrit qui, fidèlement, jour après jour, et depuis des années, ouvre, ferme et entretien notre église, bénévolement... |