La ligne de chemin de fer
PÉRIGUEUX-RIBÉRAC
En 1874, une ligne de chemin de fer reliant Ribérac à Périgueux
est projetée.
Une enquête d'utilité publique est ordonnée. Elle porte sur le projet de création d'une gare
située sur la commune de Mensignac, au lieu-dit "La Vaure".
Cet établissement devait porter le nom de >"Station de VAURE-MENSIGNAC".
Le Conseil Municipal de La Chapelle Gonaguet constate que la station est projetée dans de
bonnes conditions, mais émet un vu en faveur de l'établissement d'une station à
Pracouyer qui pourrait desservir le village de La Chapelle, tout aussi bien que la
station de Vaure-Mensignac.
Après avoir délibéré,
Vu les déclarations qui se sont produites,
Sur la demande du Docteur SEGUY, Maire de La Chapelle,
la commission émet le vu que, vu l'importance relative du village de La Chapelle,
la station projetée soit désignée sous le nom de "La Chapelle-Mensignac" au lieu d'être
appelée "station Vaure-Mensignac".
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Le 29 août, la commission maintient la précédente conclusion.
Le 30 août 1877, les membres signent le procès-verbal. La station prendra
le nom de
"MENSIGNAC-LA CHAPELLE"
Elle est située au point kilométrique 514,6 ( distance de PARIS, via LIMOGES et
PÉRIGUEUX ), point culminant de la ligne entre les vallées de l'Isle et de
la Dronne, auquel on accédait par des rampes atteignant une pente de 20mm/m.
La ligne fut donc construite en 1875 et mise en service le 19 décembre 1881.
La voie était parallèle à la départementale 710.
Trois barrières ont été construites sur la commune :
- la barrière des Genêts
Ce fut Marie DANIEL qui était garde-barrière en 1885, aux Genêts.
- la barrière du Lac Pezal
- et la barrière de Pierre Dure, aux Reyssoux.
C'est François LASSIGNARDIE qui était garde-barrière en 1888, en ce lieu.
Ce sera Jean DESFARGES (30 ans) qui le sera en 1892.
Deux ponts ont également été construits :
- le pont de la Perliche
- et le pont des Chapelières.
Après la guerre, deux trains circulaient dans le sens Périgueux-Ribérac,
à 8h et à 12h, deux autres trains dans le sens Ribérac-Périgueux, à 11h et à 18h,
et quatre trains de marchandises par jour.
Madame Luisa RAPNOUIL
fut la garde-barrière des Reyssoux, barrière dite
de "pierre dure", de 1931 à 1952.
Elle se rendait à pied, tous les soirs, jusqu'au pont de la Perliche pour allumer
un "lampion". C'était une lampe à pétrole, fixée en haut d'un mât et qu'il fallait faire
descendre grâce à une chaîne pour l'allumer en soirée et l'éteindre au petit matin... Elle
était située à 200m de la barrière.
Mme RAPNOUIL aura parcouru ainsi plus de 3000 km à pied !
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Luisa RAPNOUIL
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Peinture d'un de ses fils, Robert, alors âgé de 15 ans...
Robert RAPNOUIL deviendra 1er clerc de notaire
en l'étude de M° TRIMOUILLAS, beau-père de M° NECTOUX, à Mensignac.
La remplaçante officielle de Mme RAPNOUIL, en cas d'absence, était Mme Noémie DUTEIL.
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Il y avait du traffic à cette époque ! Les gens rejoignaient à travers bois la gare de Beaulieu,
par un chemin carrossable, souvent avec des ânes qui portaient prunes, pêches ou poulets... Ils
voyagaient en train jusqu'à Périgueux.
Isabelle HOMERY, du Sézalard, se souvient
avoir parfois dormi chez Louisa. C'était alors une joie d'ouvrir ou de fermer la barrière...
La gare de La Chapelle-Mensignac était située à La Haute Vaure,
sur la commune de MENSIGNAC.
Les Chapelois prenaient aussi le train à la gare de Beaulieu.
Le service régulier de voyageurs fut supprimé le 10 juin 1940 et le service marchandises
le 17 décembre 1951.
La ligne fut déclassée le 12 novembre 1954, moins de 80 ans après sa construction...
Avec la suppression du train, la route a remplacé le rail..
Depuis cette époque, la liaison PÉRIGUEUX-RIBÉRAC est assurée quotidiennement, sauf le dimanche,
par un service d'autobus géré par les Ets GONTHIER et NOUHAUD dont le siège est à RAZAC.
petite GALERIE...
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essai de Micheline | |
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barrière de "pierre dure" aux Reyssoux |
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le pont de la Perliche | |
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le pont des Chapelières |
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