retour (déclaration personnelle)



Réponse aux accusations qui m'ont été faites


Depuis longtemps, les dés étaient joués...
Découvrant peu à peu le monde politique, quelque peu idéaliste et naïf et tout à mon désir de servir ma commune, je n'y ai vu "que du feu".
En réagissant de manière virulente à certaines décisions que je prenais, pourtant dans le cadre de mes délégations, il s'est créé, au sein de l'équipe municipale, une ambiance négative et malsaine, et je peux comprendre les conseillers qui, sous cette pression, ont pu prendre parti pour leur maire plutôt que pour le maire-adjoint...


  • J'ai dépassé le cadre de mes délégations
    FAUX : je n'ai pas pris, à ma connaissance, de décision personnelle engageant la municipalité en dehors de ce cadre. Par contre, oui, je me suis intéressé à l'école, à la voirie, à la solidarité, toujours en lien avec ceux qui en avaient la charge. N'est-ce pas le devoir du maire-adjoint d'une commune, ayant la charge particulière d'être à même de suppléer le premier magistrat en cas de nécessité, que de s'intéresser à l'ensemble de sa commune ?

  • J'ai transmis trop d'informations par Email, "déformées par mon prisme", sorties de leur contexte, mettant le maire devant le fait accompli
    Je précise que ce reproche concerne les informations que j'ai données en interne, aux conseillers municipaux.
    Oui, je revendique ce fait : ma conception de la politique dans un conseil municipal est celle de la transparence entre les élus qui doit prévaloir sur toute autre stratégie de communication pouvant ouvrir la porte à la dissimulation ou à la manipulation.
    Cette transparence est à mille lieux des arcanes de la politique actuelle en France, source du désintérêt croissant de la population pour la politique, lit de la montée des extrêmes... Et l'on sait, dans l'histoire, ce que cela a pu engendrer de barbarie et de despotisme.
    Donc, oui, l'expression, en interne, doit être libre, franche et sans retenue stratégique aucune et sans aliénation d'aucune sorte au premier magistrat, lequel, en interne, est un parmi les autres. La multiplicité des rapports, avis, propositions, constitue la richesse du dynamisme d'une équipe municipale responsable et agissante. Il semblerait qu'en tout cela, nous divergions aussi...

  • J'ai transmis d'une manière officielle, des informations personnelles (journaux, commissions externes)
    Allusion probable à l'article de la DL du 2 février 2009 concernant l'ouverture du Point Internet à la mairie qui m'avait valu une bordée de reproches à l'époque au motif que j'avais parlé d'un projet de l'association AGONAWEB de participer à la création d'une petite "médiathèque", projet pourtant inscrit noir sur blanc dans nos engagements de campagne électorale.
    Cette accusation est intéressante car révélatrice de deux conceptions divergentes du travail en équipe : la conception collectiviste où toute intervention est soumise à l'approbation préalable de l'équipe, c'est la conception du maire et de son équipe en place, et la conception davantage dynamique et délégatrice qui consiste à laisser l'élu, dans le cadre de ses délégations, prendre des initiatives. C'est, à mon avis, le rôle d'un élu d'assumer ainsi ses délégations. Cela sous-entend la volonté d'une gestion dynamique primant sur une gestion purement centralisée et une confiance donnée aux acteurs municipaux. Cela n'exclut pas, bien sûr, le débat sur ces prises de responsabilité, en terme d'intérêt pour les concitoyens et non de reproches à la personne.

  • Je vais trop vite, le rythme municipal doit être un rythme lent.
    Là encore, deux conceptions différentes de l'agir municipal. Je considère qu'un élu se doit d'être réactif, sans précipitation, mais sans "perte de temps". C'est l'administration qui est lente, avec ses délais, la nécessité de multiples démarches. Sans compter que de laisser passer du temps, c'est souvent se trouver confronté au final avec une "urgence soudaine" et cette situation est parfois prétexte à des décisions mal réfléchies ou devant quelque peu "biaiser" avec la légalité stricte, par manque de temps justement...
    Un conseil municipal doit être visionnaire, il doit anticiper l'évolution de sa commune et agir en conséquence.
    Pourquoi n'a-t-on pas voulu, alors que je n'ai cessé de le demander, élaborer des stratégies d'aménagements possibles du bourg de La Chapelle Gonaguet (visant, en particulier, à sécuriser la liaison très dangereuse entre l'école et le centre bourg (bibliothèque) empruntée régulièrement par nos enfants de l'école), de les présenter aux citoyens afin de solliciter leurs opinions et leurs idées ? Nous avons perdu deux années déjà et se profilent à l'horizon des "projets" épars qui ne peuvent avoir de sens que dans une vision d'ensemble, travaillée en interne, proposée aux Chapelois, mûrie ensemble, et finalement décidée par le conseil municipal.

  • Trop investi au niveau associatif
    Je prends cela pour un compliment !
    Oui, un des challenges de notre mandat était justement de promouvoir la convivialité et le dynamisme associatif. C'était aussi de rendre visible et vivante notre commune au niveau départemental. Deux tâches que j'ai pris à cœur et auxquelles je me suis attelé avec énergie. Je n'ai jamais autant été élu qu'en cela et c'était mon ambition, partagé par notre équipe en campagne, mais qui ne s'en souvient peut-être plus...

  • Je prenais des décisions de manière unilatérales, je ne savais pas travailler en équipe
    Extraordinaire d'entendre cela : dans le cadre de mes délégations*, je n'ai cessé de rassembler des équipes, en interne (commission culture, patrimoine, urbanisme) et en externe (commission foyer rural, ADSL, projet bibliothèque). Ce que j'ai mis en place au niveau des délégations qui étaient les miennes, je l'ai toujours fait en lien avec le maire, jamais seul, le plus souvent avec une équipe. Bien sûr, les idées étaient souvent des idées personnelles et ma manière de conduire les affaires était directive, mais toujours confrontées et partagées, jamais autoritaires ou bornées. Je suis un homme du partage, de l'écoute, prompt à me remettre en cause, on peut en témoigner. Je n'en demeure pas moins volontaire et créatif, existant et libre. Est-ce cela que l'on me reproche ?
    Et d'ailleurs, les trop nombreux Emails dont on m'a fait critique contredisent directement ce reproche d'unilatéralité...

    * Une délégation est un pouvoir conféré par le maire qui charge l'élu délégué à agir en lieu et place du maire, sous condition que celui-ci soit en mesure de surveiller les agir de son conseiller délégué.
    Il s'agit bien d'une surveillance et non d'une autorisation à agir. Il ne peut y avoir surveillance que s'il y a des lieux de rencontre, des temps de partage et d'expression, ce qui, en mon cas, était devenu de plus en plus rarissime au fil du temps, à un point tel que l'on ne m'octroyait, généreusement, que les 10 dernières minutes des rencontres d'adjoints pour m'exprimer sur mes dossiers pourtant nombreux, quand l'un ou l'autre ne profitait pas de ma prise de parole pour s'éclipser... Et quasiment plus aucune rencontre maire/1er adjoint, dans les derniers mois, malgré mes demandes... Comment travailler sérieusement dans ces conditions et quoi d'étonnant que la rupture qui s'en est suivie ?...

    D'autre part, les délégations permanentes qui ont été les miennes, tout comme celles qui sont d'actualité encore aujourd'hui et qui concernent les autres adjoints, ces délégations permanentes n'ont fait l'objet d'aucun arrêté du maire, publié et affiché intégralement comme le voudrait la loi. Ce qui tend à penser qu'en guise de délégations, on a, à La Chapelle, des clauses d'ententes cordiales basées sur textes libres...



  • Accusé de faux et usage de faux
    C'est grave. Et cette accusation "m'est tombée dessus" sans crier gare, juste après le vote par lequel le conseil municipal me retirait ma fonction de 1er adjoint, prononcé par le maire devant le conseil en son complet et quelques Chapelois présents. Je n'ai pas réagi devant l'énormité de l'accusation, dont je n'ai, d'ailleurs, plus entendu parler.
    Il s'agit de ma gestion des locations de la salle du Foyer rural que j'ai réorganisées complètement, rédigeant un contrat de location au bas duquel, par déférence au maire, j'ai laissé sa signature. J'aurais tout aussi bien pu y apposer la mienne, par délégation. Mon principe n'était pas d'apparaître mais de demeurer en retrait par rapport à lui, ce que j'ai toujours cherché à faire.
    Le dossier, outre ce contrat, réunissait plusieurs autres pièces tels que chèque de caution, attestation d'assurance, feuille d'état des lieux. Et j'avais rajouté une lettre, signée de ma main celle-là, lettre de bienvenue et d'explication de la procédure de location, une lettre de courtoisie en quelque sorte, qui n'était en rien un avenant au contrat comme l'a prétendu le maire puisqu'un avenant est "un acte par lequel on modifie les termes d'un contrat en vigueur" (dictionnaire Larousse) alors que cette lettre ne modifiait rien au contrat.
    Peut-être y avait-t-il une anomalie administrative liée à ce qu'apparaissait ma signature dans cette lettre quand il y avait celle du maire au bas du contrat ?... Mais ces documents n'avaient-ils pas été transmis au maire comme à l'ensemble du conseil municipal quand je les avais créés ? N'avaient-ils pas été utilisés fréquemment par les élus chargés, tour à tour, de l'accueil des locataires lors de l'état des lieux ? La secrétaire de mairie n'en avait-elle pas été saisie ? Les dizaines de personnes ayant loué le Foyer rural ont-elles trouvé à redire à cela ?
    Bien au contraire, je peux dire que la procédure de location a été unanimement appréciée.
    Alors pourquoi cette disproportion entre le fait et l'accusation ?
    Marquer les esprits par une accusation forte, à défaut d'une autre ? Celle-là même, d'ailleurs, qui me contraint à répondre justement. Je ne pouvais pas, en effet, laisser planer un doute sur mon honnêteté, dans mon investissement de maire-adjoint laissant penser que j'aurais pu tirer profit de ma fonction.


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