FRELON ASIATIQUE

Année après année,
la menace n'est pas claire : fléau pour les uns, invasion en cours de régulation pour les autres...
Et on ne sait toujours pas très bien ce qu'il y a lieu de faire...


Vous trouverez, ci-dessous, les communications annuelles sur le sujet, depuis l'apparition du frelon asiatique à La Chapelle, en 2008.
Ces communications n'ont d'autre but que de nourrir la réflexion des lecteurs
et en aucun cas à vouloir prendre un quelconque parti pris pour une question qui semble loin d'être tranchée...




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2013


Frelons asiatiques...suite !

          À l'occasion de l'annonce municipale mettant à disposition des Chapelois des pièges à frelons asiatiques - voir ici -, j'ai cherché à en savoir un peu plus car les informations sont toujours aussi contradictoires et floues...
Et, vous le constaterez, ce sont des avis radicalement contradictoires que j'ai obtenus en m'adressant à deux professionnels de l'apiculture !
          * Le premier avis est celui d'un jeune professionnel de l'apiculture, chapelois, Alexandre FAU.
          * Le second, que vous trouverez plus bas, est celui de Henri MITOU, un Chanceladais versé depuis longtemps dans l'apiculture.
Avec cette question qui me semble centrale :

Y a-t-il réellement danger pour la survie des abeilles et, en conséquence, danger pour la survie de l'humanité ?

  • l'avis contre le piégeage

              "Ce qu'on sait sur les frelons asiatiques, c'est...qu'on ne sait pas grand chose !" me dira, d'emblée, Alexandre. "Les apiculteurs savent très bien comment faire pour limiter l'impact négatif des frelons asiatiques sur leurs ruches. Le tout est de bien les surveiller et d'intervenir au bon moment. Bien sûr, il y a quelques pertes mais pas de danger global. Non, vraiment, le frelon asiatique n'est pas le principal souci des apiculteurs."
    Et de m'expliquer que le réel danger pour les abeilles ne vient pas des frelons mais...de l'homme lui-même !
              "La monoculture sur de grands espaces et, surtout, l'utilisation de certains pesticides en particulier, voilà le danger bien plus grand que quelques malheureux essaims de frelons asiatiques. C'est une espèce nouvelle et colonisatrice, c'est vrai, mais la nature va s'adapter, et elle s'adapte déjà : on remarque que la courbe de progression de la population du frelon asiatique a tendance à se stabiliser. Le frelon est là et il va y rester."

              Alexandre m'explique aussi qu'en piégeant à outrance, on impacte l'équilibre naturel de la nature : d'ordinaire, les reines les plus fortes prennent l'ascendant sur les plus faibles et les éliminent. Si l'homme élimine indistinctement les reines fortes et les reines plus faibles, au final, on se retrouvera avec plus de nids...
              "Je suis vraiment partisan de laisser les apiculteurs gérer eux-mêmes ce problème qui, je le répète, est davantage une contrainte supplémentaire qu'un réel problème. Il va falloir apprendre à vivre avec le frelon asiatique et faire confiance à la nature. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas continuer à étudier ce phénomène qui a peut-être beaucoup à nous apprendre justement..."

              Au passage, Alexandre me fait remarquer que, depuis quelque temps, les municipalités ont tendance à limiter les fauchages intensifs des fossés. "On revoit du coquelicot, de l'orchidée sauvage... Les abeilles ont besoin de butiner à des sources multiples. C'est même vital pour elles..."

              Alors, piège ? Pas piège ?
              Nous voilà de plus en plus enclins à devenir circonspects...

    entretien avec Alexandre FAU
    février 2013


  • l'avis pour le piégeage

              "La situation est catastrophique, chez moi, aux Grèzes. Les pièges ne suffisent pas." Et M. MITOU de m'expliquer le système de sa fabrication qu'il a imaginé : une rehausse avec des rayons garnis, comme appât, posée sur deux petits madriers pour laisser l'espace au frelon qui entre par dessous, une seconde rehausse sans appât et une grille plate sur laquelle les frelons viennent buter. Et c'est au chalumeau qu'il extermine les indésirables. "Je tue 100 à 200 frelons par jour, tous les jours, et jusqu'à la fin du mois d'octobre ! Août-septembre sont les mois où il y en a le plus..."

              Henri MITOU s'occupe activement de L'abeille périgourdine, une association trélissacoise qui a ouvert un rucher école, offrant une initiation aux débutants en apiculture. Mais là n'est pas sa seule passion puisqu'il occupe plusieurs fonctions administratives dans des associations de colombophilie, départementales et inter-départementales. Henri MITOU est un passionné passionnant qui nous a sensibilisés au monde de l'abeille lors de la balade des chasseurs du 3 mars 2013.
       voir la page de la chasse.

              Mais, si M. MITOU admet que l'emploi des pesticides en agriculture représente une réelle menace pour l'abeille, il n'en demeure pas moins absolument catégorique : "Il faut piéger à partir du 15 mars et autour de tous les points d'eau, lieux de ravitaillement des frelons. Une reine piégée, c'est un nid en moins, et chaque nid renferme 15 à 40 fondatrices potentielles pour la saison suivante..."
              Pour sa part, il détruit chaque année 4 à 5 000 frelons.
    L'appât conseillé ? De la bière ordinaire et un peu de sirop... Les abeilles n'iront pas et les frelons se feront prendre. À vider une fois par mois mais sans nettoyer pour que l'odeur soit conservée.
              Quant à la question concernant la survie de l'humanité, bien que l'abeille soit un pollinisateur principal, elle est loin d'être la seule à jouer ce rôle crucial pour l'équilibre de la nature. Le frelon asiatique, un réel danger, certes, mais pas une apocalypse...grâce, sûrement, au piégeage intensif des apiculteurs en particulier...

    entretien avec Henri MITOU
    mars 2013

  • Distribution de pièges à frelons asiatiques par la municipalité, samedi 9 mars de 9h à 11h en mairie      voir le site municipal




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    2012

    Lutte contre les frelons asiatiques...

              "Une menace qui perdure" écrivais-je il y a tout juste un an...
    Sans vraiment insister car confronté à des informations relativement contradictoires (réelle menace écologique ou pas ?) et à un relatif immobilisme municipal... Que fallait-il croire ? Que fallait-il faire ?

              La question, cependant, est relancée, avec force parfois, cette année encore et les apiculteurs en particuliers, sont les premiers victimes de cette invasion.
    Par ailleurs, aucune directive franche n'est donnée concernant le bien-fondé de réaliser des pièges. Seule communication : des études sont en cours...depuis 4 ans maintenant.
    En l'absence d'un discours clair de la part des autorités, il m'a paru intéressant de répercuter l'information ci-dessous et le document de fabrication de pièges qui a ceci d'intéressant : les pièges sont munis d'orifices de 5mm de diamètre permettant à d'autres insectes de s'en échapper.
              Chacun jugera.

    "Toutes les régions de France sont touchées et cela va empirant d'année en année.
    En étudiant le cycle de vie de ce frelon, on s'aperçoit que nous pouvons agir individuellement contre ce fléau.
    En effet, les nids construits dans l'année se vident de leurs habitants en hiver car l'ensemble des ouvrières et des mâles ne passent pas l'hiver et meurent. Seules les reines et jeunes reines se camouflent dans les arbres creux, sous des tas de feuilles, dans des trous de murs, etc. pour en ressortir courant février et commencer à s'alimenter.
    C'est à ce moment que nous pouvons agir en disposant des pièges dans nos jardins ou sur nos balcons pour attraper ces futures fondatrices de nids: 1 reine = 2 000 à 3 000 individus.

    Pour fabriquer ces pièges, il suffit de récupérer des bouteilles d'eau minérale en plastique, de découper le tiers supérieur et de le retourner dans la partie basse, puis verser à l'intérieur 10 centimètres d'un mélange de bière brune, de vin blanc (pour repousser les abeilles ), et de sirop de cassis.
    Il suffit de laisser en place ces pièges de la mi février à la fin avril, après cette date les futures reines auront commencé à se reproduire."

    d'après un article retransmis par Nadine BAYER


    documents à télécharger :
    Le cycle du frelon asiatique
    Fiche de fabrication d'un piège

    février 2012





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    2011
    FRELONS ASIATIQUES
    une menace qui perdure...




    Avec le réveil du printemps, la menace de la Vespa Velutina, alias frelon asiatique est toujours aussi réelle...
    Le site Le rucher du Périgord est riche d'enseignements à son sujet. Je ne peux que vous recommander sa lecture.

    À noter que le Muséum National d'Histoire Naturelle, pour sa part, est relativement réticent au piégeage au titre que "pour qu'un piège soit réellement efficace, il faut que son appât soit attractif pour le frelon asiatique, répulsif pour les autres insectes et durable dans le temps"...

    Reste que le problème demeure, comme nous l'ont rappelé Gérard CUOMO et Arlette DUPONTEIX.
    (voir articles ci-dessous)

    Que nous dit notre municipalité, confrontée au premier chef à la question ?
                

    La question n'a pas été abordée au sein du conseil municipal. D'ailleurs, ni le Conseil Général, ni la CAP, ni même la préfecture n'ont communiqué à ce sujet.
    Jean-Luc ESCOUBEYROU, adjoint au maire chargé de cette question, précise qu'en 2010, il avait fourni un piège à frelons à 6 personnes qui le lui avaient demandé suite à la proposition municipale. Ces personnes devaient établir et communiquer un relevé (tous les quinze jours) mais aucun relevé n'a été transmis en mairie... Et c'est bien dommage...

    On note cependant qu'il n'y a eu que 3 nids de frelons asiatiques déclarés en 2010 alors qu'il y en a eu plus du double l'année précédente. Il est vrai que c'est au propriétaire de la parcelle de supporter le coût de la destruction d'un nid, et quand on touche au portefeuille... Mais, globalement, on peut dire qu'il n'y a pas d'invasion massive de Vespa Velutina sur notre commune et ceci pour une raison simple : les frelons asiatiques s'installent près d'un point d'eau. Ils préfèrent donc les bords de l'Isle, où l'on en voit beaucoup, aux vallons plutôt secs de La Chapelle...

    Ceci dit, M. ESCOUBEYROU, nullement découragé, se dit prêt à réitérer son action passée : procurer à qui en fera la demande un piège à frelons asiatiques, à la condition que les emprunteurs s'engagent à transmettre à la mairie, tous les quinze jours, le nombre de frelons asiatiques capturés. En cas de doute entre frelon asiatique et frelon local, on peut apporter les captures en mairie pour expertise.


    La première campagne retentissante (2009) avait été jusqu'à évoquer la survie de l'humanité, les abeilles représentant un maillon stratégique dans la fécondation des plantes. En la comparant à ce qu'on en dit, ou ne dit pas, aujourd'hui, on peut se poser la question : l'invasion des frelons asiatiques est-il si dramatique que cela et, si oui, quel rôle citoyen est véritablement le nôtre ?

    mars 2011





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    2010

    Lutte contre les frelons asiatiques...

    Si vous aimez le miel et surtout si vous avez conscience de l'importance du rôle des abeilles dans la pollinisation de toutes les plantes, légumes, arbres fruitiers, etc. (sans abeilles, pas de fruits, de légumes !) Lisez ceci :

    Invasion de frelons : une action à faire soi même pour les éradiquer

    Avec le radoucissement des températures, les reines de FRELONS ASIATIQUES sortent de leur torpeur et commencent à repérer les endroits les plus adaptés pour établir leur colonie.
    C'est là, maintenant qu'il faut absolument les piéger (en mars/avril).
    À la mi-mai il sera trop tard... Cette espèce venue de Chine par "accident", très prolifique et dangereuse est le pire prédateur des abeilles que nous connaissons. Actuellement dans le Sud-Ouest il y a environ un nid tous les 200 à 500 mètres. Alors que 'l'accident" n'a eu lieu que courant 2004 ! Une infime partie de ces nids est visible, ceux visibles sont souvent situés en haut des arbres. C'est donc la « guerre » que nous devons mener contre cet insecte et c'est assez facile au stade actuel. De simples pièges suffisent.

    Pour fabriquer un piège à reine, il suffit d'une bouteille en plastique vide, de la couper en deux, et de replacer à l'envers la partie avec le trou du bouchon dans l'autre. Remplir avec un peu de bière brune (pas blonde) et un peu d'eau sucrée ou non, surtout pas de miel. On peut fabriquer 3 pièges avec une seule canette de bière brune de 33 cl.
    Un seul piège suffit pour un balcon, rebord de fenêtre, etc. Vous pouvez en mettre plusieurs dans un jardin, de préférence un peu en hauteur et à l'abri de la pluie si possible. Le mieux est de placer ce piège à proximité d'un point d'eau.

    Il faut savoir que chaque frelon que vous attraperez dans votre piège entre la mi-mars et la mi-mai est forcement une reine. Une reine attrapée = un nid en moins.
    Faites ce geste citoyen qui concerne tout le monde, surtout si vous habitez dans le Sud-Ouest : posez au moins un piège chez vous !
    Quand les nids seront formés et les colonies constituées, le combat sera impossible à gagner. Il sera repoussé d'un an et sera alors un peu plus difficile.

    Voir aussi cette page

    origine du message :
    Julien Marrocchella, jeune chercheur en droit privé au centre de recherche et d'analyse juridique
    (université de Pau et des Pays de L'Adour)

    Gérard CUOMO
    ( 2010 )





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    2009

    Pourquoi c'est vital de sauver les abeilles ?

    Alors que les abeilles disparaissent sous l'effet des pesticides et de l'appauvrissement de la biodiversité, les scientifiques font des découvertes essentielles sur les bienfaits de la ruche pour la santé, l'alimentation et l'environnement.

    L’apithérapie revisitée par la médecine moderne
    Depuis la nuit des temps, le miel fait partie de la pharmacopée populaire. Aujourd'hui, les nombreuses vertus des produits de la ruche pour la santé humaine font l'objet d'études cliniques plus que concluantes. La ruche tout comme le corps humain est un micro-organisme de pointe où il fait toujours 37°. Et malgré ses milliers d'habitants et cette chaleur, ce lieu ne comporte non seulement aucun germe mais au contraire, il regorge d'antibiotiques et autres nutriments antiseptiques !

    La propolis : anti-inflammatoire et anti-cancer
    Ces substances résineuses recueillies par les abeilles servent à tapisser, isoler et protéger les cellules où seront pondus les œufs. Un trésor antiseptique qui rend la ruche parfaitement hostile aux agressions. Chez nous, elle combat les rhumes, bronchites, rages de dents, affections de la peau, troubles de l'estomac et bien d'autres choses vues les nouvelles pistes étudiées par les scientifiques. La plus importante : une molécule issue de la propolis détruit les cellules cancéreuses sans endommager les saines (Universités de Bochum et Dortmund en Allemagne). Traitement à suivre.

    Le miel : un puissant cicatrisant
    Pendant le transport du nectar des fleurs, les abeilles le transforment en liquide au cours de leurs échanges, ce qui donne cette substance sucrée et moins calorique que le sucre. Outre son action contre les maux de gorge et la constipation, le miel en médecine a fait son entrée grâce à la méthode du professeur Bernard Descottes au CHU de Limoges : le miel de thym riche en cuivre (l'un des plus antiseptiques) cicatrise les plaies ouvertes, les brûlures et les escarres. Aujourd'hui, plusieurs services de grands brûlés utilisent sa méthode de soin. Nouvelle piste : ses propriétés antibiotiques.

    La gelée royale : fortifiante et antioxydante
    Riche en acides aminés, protéines, lipides et oligo-éléments, c'est la nourriture de la reine pendant toute sa vie. C'est aussi la recette pour sa très grande fécondité (1 000 œufs par jour) et pour la protéger contre toutes les infections. De fait, la reine est toujours en bonne santé. Les études scientifiques sont nombreuses à travers le monde : contre l'insuffisance rénale chronique, stimulant du métabolisme de base, tonifiant de l'appareil génital et des fonctions sexuelles, propriétés antibactériennes, et ralentissement de la multiplication des cellules cancéreuses (XXXe Congrès d'Apimondia au Japon).

    Le pollen : digestif, tonifiant physique et intellectuel
    De plus en plus, le pollen des fleurs est redouté par les personnes allergiques en ces temps printaniers et pollués. En revanche, le pollen fourni par les abeilles n'est que très rarement allergisant. Voire, il peut protéger des allergies. Sa richesse en acides aminés soutient les fonctions de la thyroïde et permet de lutter contre les différentes fatigues. Dernièrement à l'INRA de Toulouse, on a vérifié son action bénéfique sur la flore et les inflammations du côlon. En effet, le pollen contient des ferments lactiques performants qui soutiennent les fonctions de l'estomac et des intestins. Largement conseillé pour soulager les douleurs au ventre, les inflammations et pour stimuler les fonctions d'élimination (constipation…).

    L’agriculture en question
    L'agro-industrie monumentale et mondiale n'a pas seulement perturbé l'environnement, les petits agriculteurs et la diversité de notre alimentation, mais elle a aussi perturbé l'écosystème des abeilles. Et ce n'est pas rien. En France, la production nationale de miel aurait chuté de 40 000 tonnes à 25 000 par an. Fin 2006, 74 % des ruches n'ont pas survécu !

    Source : Côté santé, janvier 2009.

    Arlette DUPONTEIX
    ( 2009 )





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