Par arrêté du vendredi 13 novembre 2009, le maire de La Chapelle Gonaguet enlève toutes les délégations à son 1er adjoint.

Mon engagement et mon travail dans les secteurs de l’urbanisme, de l’associatif (domaine culturel), du patrimoine, de la communication (en particulier auprès des médias, radios, presse) et de la gestion interne (en particulier la gestion des locations du Foyer rural) me sont retirés.

Je reste, à ce jour, 1er adjoint au maire mais il appartient maintenant au conseil municipal de se prononcer sur le maintien ou non de ma fonction de 1er adjoint lors d’une prochaine réunion du conseil municipal.

En accord avec le maire, j’ai commencé à transmettre mes dossiers de manière claire et méthodique, afin d’éviter toute rupture technique, de sorte que la compréhension et la continuation de chacun de ces dossiers soient possibles pour celles et ceux qui en hériteront.

         Nous sommes surpris de la décision du Maire et de son conseil d’avoir voté le vendredi 27 novembre 2009, par 9 voix contre 2, pour l’éviction de Bernard Muller dans ses fonctions de 1er adjoint.
Ce vote faisait suite à la décision du maire de lui retirer toutes ses délégations (décision du 13 novembre 2009).

         Il est incontestable que Bernard Muller bénéficie d’une grande notoriété sur la commune.
Lors de l’élection municipale, il s’est beaucoup impliqué dans la campagne du conseil municipal actuel et dans l’élection du Maire. Nous rappelons qu’il était arrivé en tête des suffrages exprimés, ce qui prouve combien la population apprécie sa personnalité.
Par son ancienneté, ses travaux sur le site communal, c’est la mémoire de la commune ; il a également une excellente connaissance des habitants ce qui lui permet d’anticiper les réactions, les besoins.

         Par ailleurs, tout le monde a pu remarquer son énergie déployée au service des associations qui ont remporté un grand succès cette année.
Nul n’ignore son honnêteté et son altruisme, son fort engagement sur la commune et cela bien avant d’être élu (création et réalisation du superbe site mis bénévolement à la disposition des Chapelois, entre autres).
Choisi par un grand nombre d’administrés et pour ses qualités, il méritait, nous semble t-il, de rester un acteur actif.

C’est donc bien regrettable pour La Chapelle.

Démissionner un adjoint, dans une commune rurale, reste très très rare, un fait exceptionnel.
Il est évident que s’il s’était présenté uniquement pour la carte de visite, il n’aurait pas subi un tel sort.

Nous sommes également très surpris par la non information de la part du Maire et aimerions connaître les réels motifs de cette grave décision.

Dans cet article de presse signé Ar. B., on peut lire des déclarations du maire et de son ancien premier adjoint, déclarations recueillies avant la réunion du conseil municipal du 27 novembre.
Ces déclarations sont encadrées de guillemets dans l'article.
Le journal de la Dordogne Libre se fera aussi l'écho de l'évènement le 5 décembre, dans une courte brève.

         Alain Le Pape :
"Le 13 novembre, j'ai décidé, après une longue réflexion personnelle et avec les membres du conseil municipal de retirer ses délégations à Bernard Muller. Depuis un an, j'avais des difficultés avec lui et j'avais demandé au conseil municipal de trancher. C'est une affaire d'homme. Les élections municipales ont été épiques à La Chapelle et je considère que le retrait de Bernard Muller du poste de premier adjoint est un peu un échec personnel. Pour ne pas perturber la cohésion au sein du conseil, je préfère taire les motifs personnels de cette décision. Il y avait un problème de gestion courante de la mairie. Bernard Muller n'a pas compris son rôle de premier adjoint, il était beaucoup trop investi au niveau associatif et il se passait trop souvent de l'avis du conseil pour prendre des décisions de manière unilatérale. Je me suis retrouvé en porte-à-faux plusieurs fois."

         Bernard Muller :
"Depuis six mois, la tension était forte, je n'avais plus de réunion de travail avec le maire. J'ai été un élément moteur de son élection, j'ai rassemblé la liste et je me suis volontairement effacé pour donner la tête de liste à Le Pape. Après, je suis d'ici, alors je m'investis dans les associations. On m'a reproché de prendre des décisions trop vite. Je suis en charge de l'urbanisme, de la communication, du patrimoine et des associations, je suis donc très exposé publiquement et je suppose que cela ne plaît pas à tout le monde. En revanche, on m'a accusé de faux et usage de faux et là je trouve ces accusations inadmissibles."

Modification du bureau des adjoints (extrait)
"Malgré de multiples rappels formulés oralement et par écrit par le Maire et la Municipalité, et une période d'observation de 8 mois, M. Muller n'a pas modifié sa façon très personnelle d'agir. J'ai donc été contraint et à regret de prendre un arrêté lui retirant toutes ses délégations. La majorité des membres du Conseil Municipal m'a suivi dans ma démarche (9 voix pour, 2 contre, M. Muller et moi-même, étant parties prenantes, n'avons pas participé au vote)."

         En présence de Claude Béri-Débat, Sénateur, Pascal DEGUILHEM, Député, Jacques MONMARSON, Président de l'Union des Maires, Vice-président du Conseil Général, Maire de St Astier, Michel MOYRAND, Vice-président au Conseil Régional, Maire de Périgueux et de nombreux Maires des communes alentour,
Alain LE PAPE, notre Maire, devant un public chapelois, a prononcé un discours dans lequel il a critiqué la lettre co-signée par quatre anciens acteurs municipaux, (voir article du 3 décembre 2009) avant d'affirmer que le souhait du conseil municipal était que l'éviction du premier adjoint reste en interne et ne s'ébruite donc pas.

         Nombre de Chapelois ont souhaité connaître les raisons pour lesquelles le maire m'a enlevé toutes mes délégations, engageant le processus officiel qui allait conduire le conseil municipal à me retirer mes fonctions de premier adjoint de la commune (voir article du 18 novembre 2009).
Il l'a fait, comme la loi le lui permet, sans explication.
Il a cependant distillé un certain nombre de "reproches" tels que mon manque de travail en équipe, ma manière de travailler trop rapide, mon implication par trop associative ou, plus grave, l'usage qu'il m'a prêté de faux et usage de faux...

         Face à cela, nombre d'entre vous sont en droit de se demander ce qu'a bien pu faire Muller pour être traité de la sorte et, comme il n'y a pas de fumée sans feu, où est le feu justement, que l'on cacherait...
J'ai donc décidé, après un temps de recul nécessaire, de m'exprimer sur le sujet, en réponse à ce qui a pu être dit et aux rumeurs qui circulent sur mon compte.

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