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La Chapelle, autrefois, était une commune essentiellement rurale où il était bien difficile de modifier les méthodes traditionnelles.

La vie à La Chapelle suivait le rythme de la nature. Si l'hiver, le paysan se reposait des durs travaux de la belle saison, au printemps, c'était l'époque des semailles et des sarclages.
On sortait les bêtes le long des chemins.
En juin, les faux aiguisées coupaient l'herbe haute. Elles seront remplacées par les faucheuses mécaniques tirées par la paire de boeufs.
famille Mossion
devant la faucheuse mécanique
moisson à la faucheuse
chez M. Bourgeix en 1937
Le foin coupé, venaient les moissons.
Tous y participaient : hommes, femmes et enfants.
Les hommes maniaient le "dail" ( c'est ainsi qu'on nommait la faux ), les femmes liaient les gerbes et les enfants les entassaient.
De cet océan d'épis, ne restait bientôt qu'un paillasson de "ratouilles"...

Vers 1910, la moissonneuse-lieuse apparaît. Elle livre les gerbes prêtes à être chargées sur la charrette.

les battages à La Chapelle
la batteuse
dans la cour de M. Varlet, au bourg
la batteuse à Envaure
famille Duverneuil


On construisait en hâte le gerbier qui pouvait attendre, sans craindre l'orage, le passage de la batteuse, traînée d'une ferme à l'autre...
on monte le gerbier
aux Reyssoux

La loco fumait, les courroies claquaient, les hommes travaillaient sans relâche, au rythme imposé par la machine, et jusqu'à la dernière gerbe.
Ils passaient ainsi d'une ferme à l'autre pour s'aider mutuellement.

la locomobile !
la batteuse animée par la locomobile
à Porchère
aux Chaumes en 1936
chez M. Bourgeix
les battages à La Chapelle
les battages aux Jarthes

Bien plus tard, la locomobile fut remplacée par le tracteur. Et toujours le même claquement régulier des courroies de cuir...
les battages aux Jarthes

Heureusement, la "gerbebaude" , le repas des battages, venait récompenser ces hommes poussiéreux qui, dit-on, sortaient parfois en titubant quelque peu...
Qu'importe, à 6 heures le lendemain, les voilà de nouveau à pied d'œuvre...

A cette époque, le travail, nécessairement partagé, offrait maintes occasions pour faire la fête !

La gerbebaude chez les Testut
battages aux Jarthes
crépissage de la maison DUVERNEUIL
Jeanne Privat, Adrien Naboulet et Paul Riboulet

  


La moisson achevée, il fallait biner la vigne, le maïs, les pommes de terre avant que ne vienne le temps des vendanges...

les vendanges
les Chaumes 1938
scène de vendanges
les vendanges aux Jarthes
vers la fin des années 70...



AGRICULTURE et NOURRITURE

On vivait autrefois sur les productions de la terre. Le pain était la nourriture essentielle. Le blé, cultivé dans les métairies, était mis en sacs au sortir des batteuses. Il était ensuite partagé, par moitié en général, entre le métayer et le propriétaire. Ce blé allait ensuite chez le meunier qui se payait en prélevant une certaine quantité de farine et de son. Puis le troc continuait chez le boulanger qui, pour tel poids de farine, fournissait telle nombre de tourtes de pain. Cela se calculait "à la règle", deux planchettes de bois, parfaitement égales, que l'on encochait au couteau. Le boulanger en gardait une, suspendue dans sa boutique.
voir aussi la page du boulanger d'autrefois

La "mique", plat traditionnel, se préparait en faisant gonfler des petits cubes de pain rassis et croûteux, dans du bouillon pendant plusieurs heures. On y ajoutait alors deux œufs battus et l'on pétrissait le tout en y incorporant un peu de farine nécessaire pour confectionner une grosse boule enfarinée. Celle-ci était alors précipitée dans le pot de bouillon en ébullition. Elle y cuisait 1/4 d'heure. Elle devait alors remonter d'elle-même à la surface et y flotter.

Il y a quelques années seulement, trois de nos agriculteurs pratiquaient encore l'échange de blé pour le pain. La règle étant remplacée par des bons en carton...



Mes recherches ont abouti à la constatation suivante : les anciennes familles chapeloises d'origine modeste voire misérable pour la plupart, se sont souvent installées dans notre commune au début du XXème siècle, un peu avant la première guerre mondiale.
À titre d'exemple, voici le parcours de l'une d'entre elles qui reflète bien l'évolution sociale de gens ordinaires dans notre village depuis cent...

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Autres documents, témoins de ce que fut la vie dans notre campagne, il n'y a pas si longtemps...

Henri Lassoutannie, né en 1866
aveugle, conduit par sa vache
la tradition du cochon...
chez les Courniac, en 1951

Marie Raynaud
pique-nique à la fontaine des "Reyssoux"
en 1906


Irénée Janailhac, charron
en 1932
la forge aux Granges
avec Mlle et M. Feydy et M. Lamy



première automobile
au village des Reyssoux
Roger Laforce
devant sa Peugeot 301
en 1938

l'équipe de foot de La Chapelle
déplacement en camion gazogène, en 1949


méthodes de travail traditionnelles des années 40
on goudronne la route
la 1ère Citroën de M. Beaugier
devant la boulangerie en 1934
Roger Renault aiguise
la lame de la faucheuse


L'ancêtre du permis de conduire...
celui d'Élie Miaillon, en 1922


On aménage la rue entre l'église et la mairie, en 1950
      


Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette...
Des quatre coins de la commune
on amenait les chèvres au bouc
de M. Faure, aux Jarthes




Chemins creux et routes empierrées cheminent, à travers les champs et les forêts, du bourg vers les villages. Sur la place, autour de l'église, les marronniers et ormeaux rassemblent, sous leur ombre, ménagères et ravaudeuses...

En ce temps-là, les chemins et les routes appartiennent aux oies et aux moutons, à peine dérangés par quelques carrioles ou attelages.
Sur les routes et les chemins qu'empierrent les cantonniers, on peut rencontrer un petit "drôle" poussant une "roudilli" en mâchonnant un "zo" de prune, ou encore une ménagère avec le "devantal de coutil" et chaussée de ses "suchas" qui, à l'aide du "chambalou" vient puiser l'eau à la fontaine.

Marie Toinou et Marcel Senrent
vers 1945

En ce temps-là, le temps prenait son temps...
C'était Mme Touillet qui tricotait en gardant ses oies,
M. Desmoulin donnant le biberon à ses brebis
ou encore Michel Rat, soignant ses cochons...

Louis Desmoulin
le "père" de ses brebis...

Et si vos pas de chercheur de champignons s'égarent du côté de Maisonneuve, vous pouvez, encore aujourd'hui, croiser la quarantaine de brebis et d'agneaux, "les petits enfants" de notre ancien maire Louis DESMOULIN, toujours gaillard du haut de ses 86 ans !


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Michel Janailhac distribue le courrier
à Georges Châteaureynaud

On peut croiser, chaque jour, le facteur. Sa randonnée est longue et pénible, mais la halte au coin du "cantou", le "chabrol" brûlant ou la "goutte" d'eau de vie regonflent les jarrets et donnent de l'essor à la bicyclette !
Voir aussi l'histoire de la poste d'antan...

Jeanne Privat devant l'agence postale
en 1975

Dans les champs, on peut apercevoir l'araire tirée par les bœufs dont on protège les yeux, à cause des mouches, par le "mouscal".
Images oubliées aussi, celles du "dépiquage", lorsque les fléaux s'abaissent en cadence sur l'aire fraîchement balayée, dans un envol de poussière...

Le soir, c'est le retour des charrettes ou tombereaux chargés de sacs de "bigaroei" ou maïs, de manioques de tabac, de bruyère coupée dans la forêt pour la litière des vaches...

Très particulier aussi, le commerce ambulant qu'on rencontre fréquemment sur nos chemins, le "Peillarot", qui ramasse et achète la "peille", les vieux chiffons... Ce chiffonnier achète aussi les peaux de lapin, pourvu qu'aussitôt la bête écorchée, sa peau ait été tendue sur une souple branche d'osier qui lui conservera sa forme. Et le fourreur en fera des manteaux...


famille Testut aux Reyssoux
dans les années 1920

char à bœufs

on rentre des champs...

Pour clôturer cette page de la vie d'antan,
quelques traditions qui survivent encore de nos jours, mais n'en sont pas moins en voie de disparition...

Mme Gadeaud trait les vaches à la main...
Mme Miaillon gave les canards aux Reyssoux

On tue le cochon aux Jarthes
chez M. Faure, en 1962
   
Plus récemment,
sous l'oeil attentif
de M. Testut
   

Abel Gadeaud et Robert Siozard font chabrol,
comme il se doit...


Et nous ne fermerons la cette page sans évoquer...

... LA VADROUILLE DES GONAGUETOIS À PADIRAC...


... ET LA CABANE AU FOND DU JARDIN !
En 1965 - le saviez-vous ? - 95% des familles chapeloises avaient encore les toilettes au fond du jardin...




Post-scriptum !

( la vraie ! )




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